04 décembre 2006

le blog à poids devancé par gnagnaland

il est 4h. voici deux semaines que je suis pleinement consciente de l'arrivée imminente d'examens, de dates fatidiques de remises de dossiers etc etc. demain est le dernier jour avant mon premier examen de cette dernière série de partiels de la première session de cette dernière année de licence. de plus ce jour (demain) est rempli de cours jusqu'à 22H. selon toute logique, il semblerait que ce soir/nuit soit bien le moment de commencer à en finir avec ces révisions.

mais non.

impossible car plusieurs évènements majeurs sont venus susciter ma curiosité et monopoliser mes maigres capacités de concentration: aujourd'hui, 3 decembre, ou 4, bref tard dans l'année, le Québec s'est décidé à nous sortir sa robe pour laquelle on le connait: le paysage est entièrement vêtu de blanc. Je me dois donc d'honorer cette merveille en lui accordant contemplation prolongée, errance dans les rêveries qu'elle m'inspire, et balade pour un premier contact, seule à seule. Malheureusement je n'ai pu saisir quelques images, mais votre perte sera largement oubliée si vous jetez un oeil ici , le grandissime blog d'Amandine dotté de quelques vues d'hiver.

Aujourd'hui est également le jour qu'a choisi sylvain-sysy-darksysy pour redonner vie à son blog, "gnagnaland". je dis "redonner vie" pcq ce site est devenu légendaire pour sa principale caractéristique consistant à faire attendre son public, à le laisser gémir et suplier de nouveaux récits, une image, un signe, un sursaut, un souffle... Bref ce darksysy est parvenu par le silence à générer un culte de la personne. Si ce n'était que ça encore... mais il est absolument frustrant que ce silence ait choisi pour se rompre des détails de la vie que moi même, blogueuse régulière, comptais relater ici. Me voici flouée. J'entassais amoureusement depuis des mois des anecdotes farfelues et voici qu'avant d'avoir pu ébaucher une mise en forme, le blog-fantôme reprend les faits pour les mêler insidieusement à d'autres témoignages, au beau milieu d'une tirade pas même égayée de couleurs photographiques.
Nan mais finalement ça n'est pas si grave, pour tout vous dire, j'ai dévié de mon sujet. Je cherchais simplement à m'écarter de mon labeur universitaire (il s'agit d'étudier la grisaille du cinéma québécois gouverné principalement par le mal-être, les crises existentielles quand elles ne sont pas économiques, le malheur de la vie ouvrière et de la pauvreté, ou encore celui de la cruauté humaine principalement retranscrite dans le film Aurore, l'enfant martyre, l'histoire vraie d'une enfant battue à mort par sa belle mère qui a donné lieu à deux adaptations cinématographiques. Ceci a contribué à rendre le fait divers nationalement connu et à troubler l'ensemble des chaumières du Québec. Du coup plus aucun parent depuis des générations n'a fait l'affront de prénommer son enfant Aurore, ce qui me vaut toujours un sursaut, un silence de deuil et une remarque de quasi condoléances lorsque je me présente) je cherchais simplement à m'écarter de mon labeur universitaire disai-je lorsque je vis sur gnagnaland une évocation d'une anecdote aérienne que j'étais sensée avoir publiée. Or non, j'en ai parlé certes, mais pas sur mon blog. Il me faut donc de toute urgence vous imager cette aventure.


Nous remontons très loin en arrière. Lors d'une des toutes premières sorties touristiques entre colocs, le passage obligé de tout nouvel arrivant: le Mont Royal. Une fôret affublée de meilleur point de vue sur la ville (dont je vous ai joints une image dans mon tout premier post).
On y grimpe difficilement: ....



....Quand on a pas remarqué qu'un escalier très civilisé avait été édifié à quelques mètres de là pour le confort des touristes...




En ce dimanche de fin d'été, un rassemblement de percus était organisé.







Entre deux divagations au son des jumbés, je remarquai quelque chose de plutot saugrenu:



Un avion atterrissait sous mon nez, sur la route, en grillant un feu rouge.
Je me dis: 'sont curieux ces québecois, laissent les avions circuler parmis les autos.
Pi en plus celui là se prend le poteau du feu et le terre plein central.
tchou il a failli perdre l'équilibre!

Puis je saisi que la chose ne doit pas être tout à fait habituelle lorsque la foule se met à courir vers lui, et que les pompiers-ambulances-flics arrivent. (au passage, efficaces et rapides ceux là!)
En bonne moutonne, je cours me coller à l'engin:



Mais nous sommes vites dégagés du centre de l'action pour laisser place aux professionnels rayés (costumes moins sexy que les européens me permettrais-je de vous faire remarquer).



Inquiète, la population commença à délirer, renifflant un relan d'apocalypse, possiblement.
Elle se mit à courir de ci de là, saisi des armes et se lança dans des combats qui n'épargnièrent pas même femmes et enfants:





Nous observâmes tout d'abord, perplexes.


Prîmes contact avec les autochtones pour s'informer des coutumes.



Puis nous mêlames à la masse.





Voici comment je me parai pour affronter le nouveau monde.





Sachez que trois mois plus tard, j'aurai goûté à quelques heures d'initiation au kendo, et surtout au Xing Yi Quan, art martial chinois. Comme quoi toute anecdote aussi farfelue soit-elle peut avoir ses conséquences. Et que les armes en plastique peuvent donner naissance au goût du combat. M'enfin ceci sera une autre histoire. Il est bien temps d'aller travailler.

4 commentaires:

Poutine Girl a dit…

je te trouve cruelle de publier ces images de gens simplement vêtus de ticheurte et de léger pantalons en ce jour où il a fait -11...
(mais enfin merci pour le compliment)

Anonyme a dit…

C'est encore de la Grande Aurore que tu nous offres là !!! Même si je l'ai déjà vu j'adore la dernière photo !! Je trouve que tu t'accordes parfaitement bien avec le décors canadien !! Au fait pourrait-on avoir une photo des chaussures roses ???? MERCI !!! et MERDE pour les exams !! ;-)bisous

Aurore a dit…

une photo des chaussures roses?! m'enfin!!! un sarcasme à propos de mon refus psychologique d'admettre que l'hiver est bel est bien installé? t'vas voir la gueule de mes baskets roses. moi au moins je rentabilise mes achats jusqu'au bout.


et j'ai acheté des bottes fourrées avec grosses semelles anti-dérapantes. et toc.

tout ça en images prochaînement.

Dark Sysy a dit…

Avant tout merci des compliments (toutefois pas dénués de sarcasmes mais sinon ce n'aurait pas été drôle!), merci aussi de faire que ce que j'indique dans mon blog soit devenu réalité. Enfin, saches que je suis très fier pour une fois dans ma vie d'avoir couper l'herbe sous le pied de quelqu'un et d'autant plus fier qu'il s'agit de toi...GNARK!!