31 octobre 2006

Douce et paisible Nature

Il était une fois, il y a fort longtemps, lorsque un blog au nom ridicule ne pensait pas encore à naître, et que les habitants de contrées lointaines telles que Paris, Limoges ou Vannes (exemples ce sont des exemples pas de vexations siouplait), voire carrément lointaines comme Maubeuge, me portaient encore dans leurs frais souvenirs, j'ai risqué ma vie selon les dures lois de la chaîne alimentaire.
J'étais pourtant persuadée depuis mes cours de sciences naturelles de primaire que l'homme se trouvait tout en haut! Et qu'en tant que homme, femme même, j'étais invulnérable! Bah détrompons-nous, je vous assure qu'avec comme seuls outils ou armes des paquets de chips et des baskets rose bonbon trouées, le tout au beau milieu d'un parc naturel dépourvu de toute trace humaine à 30km à la ronde, on sent sa force translucide face à la présence d'un ours. a pu la force.
Je vais envoyer une lettre à Sophie, ma prof de CP. Et par aquis de conscience, à Mme Masson aussi, ma prof de CM2. (pcq je ne sais plus quand est-ce qu'on a eu droit au schéma de la chaine alimentaire, menfin je parie que, comme tout le reste, on l'a revu chaque année, surtout dans les petits villages champêtres de mon enfance).
BREF, je vous replace vite fait dans le contexte spatio-temporel. Fin septembre, Montréal: Xavier et Przemek, parisiens ascendants maubeugeois à fibre voyageuse, me rendent visite à l'occasion. Je me laisse vite tenter par leurs projets d'excurssions allant de la visite civilisée de la ville de Quebec, de Toronto en passant par l'Ontario (à quelques misérables petits 600 km de Montréal -moins civilisé le coin déjà- ), au programme nuits blanches à Toronto (sur le modele parisien des musées ouverts la nuit), menfin il arrive que les sujets des oeuvres contemporaines ne respectent pas le deal (une femme dans une cage de verre):
découverte de tout le panel de fast-foods canadiens (sur les 1500km effectués en quelques jours on peut pas en rater l'occasion), mais surtout, c'est là que ça se corce, radonnée et camping que je qualifierais de sauvage pcq simplement signalé par une pancarte orange de 20cm clouée à un tronc d'arbre au beau milieu de la forêt. Ah si, si... si, il y avait un autre indice: la corde dans l'arbre...... la corde dans l'arbre pour accrocher la nourriture (les chips).... cette bonne blague. Moi je pensais que c'était pour faire rural, voire même grands espaces verts et encore inviolés par l'homme qu'il y avait des recommendations à propos des ours attirés par notre nourriture dans les guides touristiques... Pareil, je croyais à de l'humour quand, avant de partir pour deux jours loin de tout (secours), il y avait inscrit entre deux boutiques souvenirs sur le tableau des "animaux vus dans le parc" à la date du jour "ours brun".
Menfin on écoute pas tout ça hein? Dans la chaleur de la voiture et le confort des sièges, après un bon plat fumant, on enfile gentiment ses chaussures trouées à semelle plate et on rit devant l'indication "attention chemin de randonnée difficile, prévoir minimum trois jours". N'empêche c'était beau, ces moments d'inscouciance:








L'évènement perturbateur fut ce moment maudit où nous croisâmes en plein sentier, des excréments d'ours....... (on a eu confirmation plus tard d'experts en la matière). Dès lors (le fourbe jour en profita pour tomber), chaque infime bruissement autour de moi, chaque craquement m'a paru comme le pas d'un prédateur en quête de souper.
Je vous passe tout ce qu'il s'est tramé dans ma tête (de toute façon je ne m'en souviens plus), m'enfin je n'ai pas insisté pour prolonger le feu de camp (camp que nous avons atteint assez tard, la nuit venue) et je me suis enfouie rapidement dans mon duvet en espérant que ça amortisse les morsures. Mais le pire, c'est qu'on serait tenté de me penser en parfaite compagnie rassurante, sécurisante, en tant que jeune fille frêle entourée de deux hommes robustes! Or point du tout! L'un gémissait comme s'il n'avait jamais mué et l'autre s'obstinait à expliquer que les pas lourds et lents autour de notre tente ainsi que les reniflements sur la toile n'étaient qu'un écureil, ou.... un homme atteint d'une psychopathologie inhérente à sa condition d'errant solitaire...... appaisant ha oui oui!!!

rrraaaaahaaa!!

M'enfin tout est bien qui fini bien, j'ai réussi à m'endormir au bout de quelques triards de secondes et nous avons parcouru les 25km restants le lendemain à un rythme ma foi très honorable.


Surtout quand on se rapelle qu'à 6km du camp, il ne nous restait comme seule source d'hydratation qu' une demie bouteille de vodka.
Ca forge l'assimilation culturelle! A l'arrivée on ne rechigne pas à boire les breuvages aux teintes suspectes des nos curieux autochtones.

25 octobre 2006

Nancy, la québécoise imprégnée d'Europe




Expressions récurrentes:
ho my god
jm'en fous (à propos de tout ce qui se rattache à son comportement en public. expl: grogmenents, rugissements, saut sur le côté, broyage de mon bras, recit érotique à un haut niveau sonnore etc)
je retranscris un extrait de dialogue avec Lucile qui rend bien compte de la nature des propos de Nancy la plupart du temps:
Lucile: - Qu'est-ce que t'as fait à tes cheveux?
Nancy:-
Ho j' sais pas, j'attends qu'ils poussent.

Se délecte de:
Voyages à travers le monde, dernièrement l'Europe.
Etudier au sous sol dans les toilettes.
Lettres de son ami parti errer en Islande.

Est particulièrement appréciable pour:
Son extrême originalité
Ses comportements impulsifs et imprévisibles
La passion qu'elle met dans ce qu'elle fait ou envers les gens qu'elle aime

Cédric, français



Expressions récurrentes:
ça vous dit de... [5à7, soirées, week end, voyages]
j'ai pas envie de bosser là
c'est correct
cet aprem je vais voler!

Se délecte de:
Pilotage
Amandine, sa dulcinée [edit: le jour où ce post est publié]
beuveries

Est particulièrement appréciable pour:
Ses yeux minuscules quand il a bu
Ses initiatives à gogo
Son pc téléchargeur de films en masse
Sa patience lorsque j'ai des sauts d'humeur

Pierrick, français



Expressions récurrentes:
J'ai pas dormi depuis une quarantaine d'heures, bah oui j'avais du boulot.
gfa jsblhfvdymkahvakjb vaymdbjv (un charabia à propos d'informatique)
rrra j'arrive pas à lui trouver d'expressions récurrentes, il fait des phrases construites lui!

Se délecte de:
A+, perfectionnisme
Volley
Danser jusqu'à la fermeture de la boite, quoi qu'il arrive.

Est particulièrement appréciable pour:
Sa qualité de colocataire absolulent parfait
Sa générosité, son dévouement, tout ça tout ça
Son sourire démesuré

Sylvain, français



Expressions récurrentes:
quoâaa
"and co" à la fin des phrases
grmph

Se délecte de:
Sommeil le jour
pâtes
armes tranchantes
mais pour lui faire plaisir: de beaux discours, de temps pour s'entendre parler, de livres, d'art, de musique (pour plus de détails voir le profil qu'il se fait de lui même)

Est particulièrement appréciable pour:
Son sens pratique inexistant
Ses longs discours justement
Ses cheveux

Eri, la japonnaise


(la webmasteuse vous prie de l'excuser pour la faiblesse des sources photographiques mais nous ne croisons cette coloc que très rarement)

Expression récurrentes:
Hellooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo
hihiiiiiiiihihiiiiiiiiiiiiiiiii
hooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Se délecte de:
Mode de vie à l'américaine (sorties à gogo dans les clubs branchés, suractivité étudiante, starbucks comme deuxieme maison, etc)
Ses amants
Reveil enclanché à 4h du matin pour aller réviser.

Est particulièrement appréciable pour:
Sa patience vis-à-vis de mon anglais
Son éternel enthousiasme débordant jusqu'à l'hystérie pour chaque infime détail de la vie
Sa discrétion

Grégoire, québécois



Expressions récurrentes:
Moi
Lucile fais ta vaisselle
Mettez de l'argent dans le pot commun pour le PQ

Se délecte de:
hockey à la tv
tenue d'infirmière en latex
muscle juice (à prendre 30 min avant l'effort; sinon ça fait grossir)

Est appréciable pour:
[rubrique en travaux]

Lucile, la belge




Expressions récurrentes:
septante
wouit (8)
vous savez quoi?!

Se délecte de:
Ragots en tout genre
Desperate Houswives
le nutella version côte d'or

Est particulièrement appréciable pour:
[rubrique passée à la dynamite]

blues de l'expatriée

instant de solitude. place aux images.


ça a un inconvéniant de partir comme ça à 6h de décalage (je me souviens plus ce que ça donne en km) de son bien-aimé.

dans la brochure de mode d'emploi de la vie adressée aux étudiants étrangers, il y avait un long paragraphe sur le coup de blues auquel tout expatrié serait confronté durant les premiers jours. c'est pas marrant, ça avait l'allure d'un documentaire animalier mélé à une fiche médicale listant des symptômes.
sachez que jai contracté l'ensemble des symptômes. c'est que je suis une âme sensible moi.

voilà c'est fait, c'est dit. maintenant je vais bien. globalement. moyennant trois shutters de vodka chaque soir minimum, deux soirées par semaine minimum, et de la compagnie en permanence et surtout surtout, pas plus de 5h de sommeil par nuit. ha si si c'étaient les prescriptions associées à la brochure crepuq.

Alexandrie, alias La Coloc

tadadaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa:


voici mes chers et tendres colocataires. -1 +2 (en toute vérité, le second personnage en partant de la gauche n'est pas de la troupe et deux colocs manquent à l'appel).

de plus près ça donne:


voilou. vous aurez l'occasion de lorgner sur les deux manquants plus loin, dans les présentations détaillées.

D'ailleurs je vais m'y atteler de suite.

Sachez simplement que ce nouveau foyer, dont je prendrai le temps de vous décrire les murs plus tard (leur passé est des plus surprenants) je l'ai déniché le deuxième jour de mon arrivée!!!!

...

Ok ok, il m'est tombé tout cru dans le bec, lorsque je prenais mon tout premier petit déjeuner (dit déjeuner en québécois, attention c'est complexe, il faut s'adapter à la langue) à ma cozy auberge de jeunesse.
Un dimanche en plus, tout ce a quoi je m'attendais un dimanche, fraîchement larguée sur une nouvelle contrée, c'était un brin de tourisme. Les recherches de logements attendraient le lundi. Mais non, un individu de noir vétu, entre deux engloutissements de bagels, m'a proposé d'une voix éteinte... le rêve: appartement gigantesque, aux allures shiningesques, sous sol aux proportions identiques, plein centre ville, 8 chambres, réservées pour le moment par deux québécois et une belge. La suite du menu complètera avec une japonnaise et trois français. (Malheureusement inévitables dans cette ville, pas moyen de s'expatrier tranquille.)

Je me suis tout de même, pour ne pas sembler sauter sur la première proposition, traînée à une autre visite avant de me décider. Mais alors que je me vendais en un long monologue à l'assemblée de 4 québécois d'un appartement sans âme, une seconde apparition de l'individu de noir vêtu précedemment évoqué, juste derrière moi, a fini de me convaincre: Ma superstition est revenue au galop: si celui qui m'a proposé l'appart-coloc qui m'a déjà tant séduite se retrouve au même moment dans le même appartement à louer parmis des centaines dans Montréal, c'est que je n'ai plus à chercher.

J'emménage le lendemain rue Amherst, plein centre de Montréal, avec 7 étudiants. Pour l'instant pas de regrets.

Second Flash: L'Auberge alternative.

Voilà voilà, après 7h assise il faut penser à se coucher, je me rends donc ("je" est un bien grand mot parceque sans la guide auto-proclamée en la personne de ma voisine dans l'avion je n'aurai ni trouvé la (bonne) sortie de l'aéroport en étant passée par toutes les étapes, ni su qu'il existait une navette pour le 1/10 du prix du taxi, ni accédé à cette navette ni compris de quoi parlait le caissier de la dite navette ni reconnu une pièce de 1 dollard parmis les grandes pièces de 5cts et les toutes petites de 10cts, ni su où descendre puis trouver le métro. Fort heureusement, lorsqu'elle prit congé de moi et que j'avais pris mes aises sur un banc du quai, entourée de mes valises et cachée derrière mon plan de bus d'1m² évidemment dépourvu de toute trace de ma rue de destination, un second bienfaiteur me proposa son aide fort utile lorsqu'il s'agît notamment de me rassurer sur le fait que, bien que le métro qui entrait en gare arborait une teinte bleue (comme l'ensemble des rames du métro montréalais, mais ça je ne l'apprendrai que plus tard) je me trouvais bien sur la ligne orange.) [ndr: je viens de prendre la décision, pour davantage de clarté, de mettre les parenthèses en couleur afin de vous permettre de sauter les digressions.] à mon auberge de jeunesse que j'ai eu la présence d'esprit de réserver.
Bon, à l'origine ce post était un flash (parce que je suis pressée d'arriver à mon prochain post) donc: cette auberge était vraiment merveilleuse, chaleureuse, déco superbe, voisins de dortoir sympathiques bien que insomniaques, splendide, véritablement splendide.
Voyez plutôt:

quelques vues de la salle commune-accueil-cuisine-salle à manger-salon:







un coin bibliothèque:
Le chemin qui mène au dortoir, dotté d'un éclairage dont vous ne manquerez pas d'admirer l'abajour en pure quille de chantier:
Et le dortoir
:


cozy

Flash: L'avion

Dans un souhait d'infime respect de la chronologie de mon merveilleux périple je vais vous causationner de l'avion. Celui qui m'a transportée de Paris à montréal en l'occurence, pas le cher bravopapa, notre joli pilatus avec lequel j'ai décollé près de 70 fois sans jamais atterrir. Pour les non paras, je vous joints une jolie image de pilatus (oui oui l'espèce de chose à combi et casque ridicules qui lui tient compagnie c'est votre bien aimée Tietr Pitre-conceptrice).
Bref, un gros truc tout blanc sans charme m'a transportée 7heures durant. Tout ce que j'en retiens c'est que ça m'a couté 55O euros et que je n'avais même pas vue sur les nuages et que vraiment, un atterrissage, y a pas de quoi se pâmer.

23 octobre 2006

Bienvenue! [c'est ici que ça commence!]

Bienvenue dans l'univers encore inexistant de Tietr Pitre, ce lieu de déblatérations en tout genre qui vont jaillir de mon humeur sous formes de lubies, idées éphémères, observations ahuries de mon environnement, observations blasées de mon environnement, observations exaspérées et exaspérantes de mon environnement, observations naïves de mon merveilleux environnement, observations réfléchies de l'environnement dans lequel il m'est offert d'évoluer.
Tout à son image (de l'environnement) , image déformée necessairement par ma vision, Tietr Pitre se rit de toute organisation ou fil conducteur logique.
Il se voudra simplement témoignage plus ou moins continu de mes promenades et rencontres, en espérant qu'il suscitera en vous, visiteurs, le désir de prendre parole. Beh oui parce que mon but dans tout ça c'est bien d'échanger avec vous autres promeneurs!! Prenons ça comme une pause café sur la terrasse du Campeone à Limoges, entre deux voyages, pour se ressourcer.

Lubie première [ça c'est le second post]


Histoire d'être un soupçon plus claire, voire carrément limpide, et pour ceux qui n'auraient rien suivi, j'ai décidé il y a un an de cela, (l'an en question ayant entre autres servi à l'assimilation de l'information par l'Administration française décomposée en 1-M. Seknadje, responsable contre son plein gré des échanges internationaux des étudiants en cinéma, 2-M. Augros, responsable du departement cinema, 3-Le bureau des relations internationales de Paris 8, 4-L'Université de Montréal, 5-L'ambassade du Canada, 6- La sécurité sociale française, 7-la douane et j'en oublie, et ça c'était simplement pour obtenir le statut de... visiteur et ça ne concerne que l'avant-avion) de... DE vous l'avez saisi, de partir à l'occasion de ma troisième année de fac, pour changer de décor -et de climat- à Montréal, Québec, Canada.
DONC, afin de transmettre mon périple au plus grand nombre (applaudissements éparses), j'ai eu la vénérable idée de me tourner vers le summun de la technologie des moyens de communication, vers le bijou de ces temps de glorification du Moi: le blog.