23 novembre 2006

Suivi de l'état et de la fonction "étudiante"

Il est important de noter les efforts que l'on fait. Pour s'encourager. Parce que la vie d'étudiant, ce n'est pas la légende que se font les générations supérieures. Non.

Etre étudiante au Québec c'est, quand on va en cours, voir le soleil se coucher. Ci-dessous la vue quand on sort du métro, le long de l'univ.


Et après trois heures complètes de concentration, d'écoute attentive, de prise de notes plus ou moins bien agencées entre les cases et les lignes des power point, arrive l'inter cours. je dois parcourir quelques kilomètres pour atteindre mon autre salle (à deux stations canadiennes mais à cette heure j'ai le goût de la promenade. L'étudiant se doit de mêler efforts intellectuels et exercices physiques pour optimiser ses capacités neuronales).
Voivi donc quelques exemples de la lumière de l'environnement dans lequel évolue l'étudiante au Québec:


La même vue que plus haut:



Un escalier, seul.



Le point de vue vu d'en bas:


Le chemin vers mon prochain maître en cinématographie, sur la droite les résidances étudiantes, certains ont pris le parti d'une position stratégique entre les différentes zones du campus:



Et pour les flouttances, comprenez-moi, étudiante du Québec, sans gants, au bout de cinq minutes de marche, dur de ne plus trembler durant toutes ces secondes nécessaires au mode nocturne.


A part la fac, il y a les livres. Souvenez-vous, qui dit examens dit bibliothèque. Lieu où l'étudiant prend conscience de ne pas être le seul dans sa situation.
Mais un salon du livre c'est kifkif, non?

Bref voici l'étudiant Sylvain qui se cultive...






à propos de lui même.





21 novembre 2006

de l'importance de s'autopersuader

Lecteurs zé lectrices,

La période d' examens est proche, moult dossiers attendent mon attention, quantités de livres amoncelés dans ma chambre témoignent des prémices de ma bonne volonté.

Il est temps pour moi de prendre congé de vous quelques temps. Je fais appel à votre soutien. Empêchez tout bloggage intempestif.






Je me retire dans ma chambre.






La seule sortie autorisée sera l' excursion bibliothèque.




J'en ai des vertiges...












C'est séduisant les méandres du savoir...



18 novembre 2006

un cable, des plombs, une ville qui s'éveille



aujo
urd'hui mesdames et messieux, je pète un cable! je pète même tous les plombs!!
il est six heure du mat, je nai jamais été aussi réveillée et je sauterais bien d'une falaise ou deux apres un beau saut en parachute en t shirt avec ouverture en double voile torsadées en miroir, atterissage sur la crète du montagne, sowbord et poteaux noirs, en avant et floup dans leau que je men impregne bien! un peu d'eau fraiche dans la figure ya rien de tel!!!!!


profitez en ce post sera bientot effacé par la censure

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Nous sommes le lendemain des déboulonnages, finalement je ne censure pas. Cet état a donné lieu à une charmante escapade dont je vous rapporte quelques images.

6H30 donc, je passe la porte, plus dénergie dans les jambes que jamais, de très bons écouteurs me devèrsent une parfaite retransciption musicale de mon moi profond du moment.
Effectivement, on n'a pas à tous les coups une falaise et de l'eau déchainée glacée sous la main, ou un avion et un parachute, ou encore une piste noire enneigée et accessoirement le talent de surfeur qui m'aurait permis de dévaller tout ça sur la planche uniquement. Bref, une petite aube bien fraîche au Canada, ça palie à tout ces manques, croyez moi sur parole.




Le lever de soleil, orange sur Amherst, plus pâle déjà sur Papineau.
Quelques allusions cabliques.
Au loin le pont Jacques Cartier.









Très desert.


Bien qu'il y ait des preuves de vie humaine relativement recente.


Et que l'écureil soit toujours bien vivace.
(je vous assure qu'on peut le voir sur la 2nde photo aussi)


Quelques détails saugrenus. (un arbe planté par Tim Burton, des conseils très prévenants de la rue, une exposition de vélos aux pneux éclatés...)






L'automne touche à sa fin.










L' arrivée au pont.



Et là l'appareil photo tombe en rade de batterie. minable.
La suite des évènements: traversée de la ville puis retour dans le vieux montréal, là où je logeais au tout début. (la cozi auberge de jeunesse, les petites places coquettes, l'hôtel de ville et sa vue vers tous les buildings qui m'avaient tant impressionnée).


Côté sensations corporelles: frissons, pieds, mains et oreilles gelées, mes jambes ne tiennent plus, ma vue n'est plus que flashs et déformations, il est temps de rentrer. je suis calmée.



15 novembre 2006

Instants choisis métropolitains

14 novembre, nous avons eu jusqu'ici simplement deux chutes de neige, 17 653 914 bourrasques violentes et imprévisibles à une température j'en suis certaine passée dans les négatifs et chaque jour la température du métro reste stable aux environs de 45°C sans aérations.
épaisseurs conseillées à l'exterieur: de 4 à 6. Dans le métro: 1 si on respecte la décence, -2 si on écoute ses connexions nerveuses.

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Il se met toujours à pleuvoir lorsque je dois passer des locaux universitaires à l'une des deux stations de metro absolument equidistantes de la sortie. (qui dit choix entre deux métros, surtout canadiens (tout est proportionnel), dit que tu t'es fait couillé sur les distances).

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Il y a deux tapis-escalators gigantesques (toujours ces proportions) qui permettent d'aller et venir entre la station Université de Montréal et le sommet de la fac où a lieu mon cours de découverte en psychologie (cours sur la motivation.......................) C'était intelligent, les ingénieurs de la STM (les cerveaux derrière le metro) ont installé deux escalators. un pour la montée et un pour la descente. entre les deux un interminable escalier pour les Carabins (léquipe d'élite sportive de l'univ). c'était très bien comme ça, on dansait, les uns se laissaient porter dans un sens comme dans l'autre, d'autres jouaient à des variations de rythme en ajoutant à la cadence leur propre pas ou course, au milieu les escalio-partisants faisaient des sortes de vagues en sautillant (les marches sont en saccade: vingt marches, plat, vingt marches, plat... donc du tapis on les voit apparaître, disparaître, réapparaître et ainsi de suite) les gens se croisent et se sourient, pas de bousculades, l'harmonie, etc etc etc...
Et ben aujourdui il y a une pancarte pour nous prévenir que deux mètres plus loin c'est tout nouveau c'est innovant, les deux tapis à 70° de pente vont tous les deux dans le même sens.
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Hier un individu dont l'accoutrement m'informe de sa fonction de militaire et sa chevelure blanche resplandissante (en contraste éblouissant avec sa peau basanée) de son âge avancé, après avoir chanté une ritournelle de son cru, se met tout d'abord à quatre patte au beau milieu de la zone-pour-gens-debouts puis s'étale de tout son long, la tête sur sa saccoche, à mes pieds et sur ceux de mon voisin pour une sieste. Douce nostalgie de Paris.

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Les portes d'entrée des stations se doivent de brûler en moyenne 50% des calories ingurgitées lors du petit déjeuner: Elles pèsent la masse corporelle de deux américains passés au régime All You Can Eat et lorsque nous les avons passées, une bourrasque aux temprétatures indeterminées nous surprend en pleine marche pour imposer trois pas à reculons. Par respect pour la STM j'imagine.

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La suite des instants choisis métropolitains quand j'aurai un appareil photo.

09 novembre 2006

trêve d'amitiés

Cessons un temps ces effusions: je suis en pays hostile.

Père m'a appelé hier et m'a délicatement reposée sur terre par plusieurs sectionnements des suspentes de la voile avec laquelle je naviguais toujours tranquillement vers le sol de cette vaste contrée que l'on nomme Canada. J'avais pour davantage de sûreté d'ailleurs axé mon largage sur la zone Québec afin de m'assurer une communication optimale avec les indigènes.
Après plus de deux mois passés à flotter, (je respirais déjà l'air du nouveau monde mais n'avais pas encore goûté à la dureté des terres) je sentis un haut le coeur lorsque j'entendai Père me dire: "Bon alors, t'as recontré des gens ou tu vis encore uniquement dans ta colocation?".... Paraîtrais-je à ce point cloîtrée dans les brumes de l'introversion?

Certes je n'économise pas le temps que j'ai l'occasion de passer avec ces personnes qui ont l'avantage d'habiter à quelques mètres de ma chambre, de se prélasser dans le même salon et de partager avec moi les quatre misérables "ronds" de la cuisinière ainsi que, pour certains, d'être particulièrement agréables à vivre. Je vous rapelle qu'ils sont quasiment tous eux aussi de métaphoriques parachutistes atterris sur ces terres rougeoyantes et en passe, accessoirement, de geler. Mais j'ouvre égalment les yeux à cet ostie d' pays, tabarnac!!!
Un des meilleurs moyens de se jeter dans la fosse québécoise est bien cette fourmilière universitaire, perdue au-milieu-de-la-lisière-de-la-forêt-du-Mont-Royal, où je passe le plus clair de mon temps à jongler entre les films québécois, les cours sur les films québécois, les profs passionnés par les films québécois et l'histoire de la province québécoise, les futurs cinéastes québécois et même des québécois sans aucun lien avec le cinéma (québécois), les cafétérias québécoises avec du pain et du café québécois (ouille), les galettes québécoises, les muffins québécois, les goblets québécois, les pailles québécoises qui servent de cuillère, les claviers d'ordi québécois, les règlementations québécoises, la monnaie québécoise, de plus en plus le climat québécois, les souterrains québécois, les détours interminables de couloirs et d'escaliers québécois pour se protéger de l'hiver québécois qui arrive à un rythme québécois, et pour finir les inimitables expressions québécoises.
alors hein!?! bon! na.

Bref il m'arrive parfois, voire fréquement de prendre conscience d'être étrangère. si si.
Aujourd'hui en fut une occasion d'exemples prolifères.
Lorsque notamment mon groupe de théâtre glousse en entendant mon accent, se ligue pour m'assaillir et m'accuser de l'ensemble des préjugés à propos des français. Je suis donc affublée de qualificatifs tels que "prétentieuse" "hautaine" "intimidante" "centrée sur la tête" dans ma parole comme dans mes gestes et attitudes, "grognon", "sérieuse", etc
Nan mais je les aime bien, ils sont pas méchants ces québécois, ce sont des bons vivants, accueillants, un peu naïfs, archaïques dans leur façon de parler, et pas très cultivés... ;)
Mais non je dis des niaiseries! chu ben bête! c'est qu'j'ai d'la misère à vous comprendre vous aut' parfois! C'est toute! Pi vous comprenez-tu qu'j'aie un air de boeuf quand Isabelle du théâtre m'di qu'"il mouille dehors" ou que son personnage est "habillé comme la chienne à Jacques"!

Je me ridiculise également sans le vouloir en posant tout un tas de questions à un assistant réalisateur venu nous parler de son art. Je suppute effectivement quelque moquerie lorsque, après avoir parlé de longue année de labeur sans vacances il répond à mon interrogation sur une éventuelle hibernation des tournages pendant l'hiver par "sais tu, Madame, il y a de la neige au Québec." Il y a fort à parier qu'il ait décelé mon accent exotique.
M'enfin j'aurais tout de même appris que si je fais carrière au Québec, je ferai partie des rares à ne pas se plaindre du manque de congés étant donnée la période de chômage technique (ou climatique) qui s'étend de décembre à avril.

05 novembre 2006

La vamp au berêt habite dans une chambre mortuaire




J'avais semé quelques allusions éparses dans les messages au sujet des origines de l'appartement du rez de chaussée du 1750 Amherst mais personne n'a laissé entrevoir la moindre curiosité. Sachez que je suis déçue.
Pour la peine je ne ferai pas de récit passionné avec détails croustillants et longueurs infondées comme à l'accoutumée.
Données:
-Cet appart est une auberge de jeunesse l'été et une coloc permanente l'hiver. Cela justifie les grands espaces.
-Pour justifier les lustres, les plafonds hauts, les aérations au sol comme au plafond, l'absence de fenêtres dans les pièces principales, le sous-sol interminable, glauque, dotté de rangées de toilettes style publique, et... d'un four crématoire, cet appart avant d'être une auberge de jeunesse était une série de chambres mortuaires, le sous-sol le lieu d'incinérations.

na.

En cette soirée culturelle nord-américaine qu'est Halloween, deux mois de sommeil dans le lit même des morts ont eu quelques effets secondaires sur nous autres locataires. Personellement ça m'a donné soif.






mais non








plutôt





voilà. Et la geisha y trouve son bonheur.


Maintenant, laissez-moi vous présenter un ami.

Pierrick. C' est un ami précieux car ô combien compréhensif, il sent et devine tout ce dont j'ai besoin, tous mes désirs...


... en pensant à me procurer de palpitants êtres qu'il sait mettre en confiance.







Nancy a invité sa perle





Lucile a invité.... son chum (copain en québécois)....







C'est fou ce que ça attire de monde du sac poubelle aux murs et quelques poignées de bonbons...





Malgré une trop forte concentration de français, ce fut une délectable soirée.